Rencontres

Sanctuarisation des forêts

Rencontre - débat avec des leaders indigènes / gardiens de la nature

Cet atelier avec des leaders indigènes de l’Alliance des Gardiens de Mère Nature s’intéressera à la forêt amazonienne en tant qu’objet de déforestation, à la cosmogonie des peuples indigènes et leurs rapports avec la forêt, aux incidences sur l'approche anthropologique de la relation avec la Nature, et aux perspectives juridiques ouvertes. 

Autour de :
Magdalene Setia Kaitei, du peuple Maasaï  (800 800 personnes), du Kenya. Elle est directrice exécutive de Emayian Integrated Development Organization, qui lutte pour l’amélioration des conditions de vie de la communauté de bergers Maasaï, pour la protection des ressources naturelles, des forêts et la faune contre l’exploitation fermière et contre le changement climatique au sein du département de Kajiado. Elle a travaillé avec la communauté Maasaï pendant quinze ans, sous l'angle des questions liées au développement et l’injustice sociale.
Mindahi Crescencio Bastida Muñoz, directeur du programme Original Caretakers du Center for Earth Ethics, coordonnateur général du conseil régional d’Otomi-Hñahñu (Mexique), gardien de la philosophie et des traditions du peuple Otomi. Né à Tultepec au Mexique, il est titulaire d'un doctorat développement rural de l’Universidad Autónoma Metropolitana et est président du Conseil mexicain du développement durable. Bastida Muñoz est membre du comité de pilotage de l’Initiative d’Évaluation du Changement Climatique Bioculturel des peuples autochtones et a été déléguée à plusieurs commissions et sommets sur les droits des peuples autochtones et l’environnement. Il a beaucoup écrit sur les relations entre l'État et les peuples autochtones, l'éducation interculturelle, les droits de propriété intellectuelle collectifs et les connaissances traditionnelles associées, entre autres sujets.
Ivanice Pires Tanone, cacique du peuple indigène Kariri-Xocó, l’une des rares leaders féminines indigènes du Brésil. La cacique Tanoné est la cheffe du peuple indigène Kariri Xocó à Alagoas au sein d’une zone connue sous le nom de Terre indigène du Bananal, non loin de Brasilia, qu'elle est parvenue à arracher au gouvernement fédéral après une longue bataille juridique, la majorité de son peuple ayant été réduit à l'exil en raison de la destruction quasi-complète de la Forêt Atlantique (Mata Atlantica) qui l'abritait. C'est en 2005 qu'elle a été choisie pour devenir cacique, rejoignant ainsi le cercle extrêmement restreint des femmes chefs d'un peuple indigène au Brésil. Aujourd'hui, elle mène un travail de reforestation de cette terre et porte la voix de son peuple au Brésil et à l'étranger. La cacique Tanoné est également pajé (shamane), et maintient la tradition de son peuple, notamment avec la pratique des chants sacrés.

En présence de Gert-Peter Bruch, réalisateur, journaliste, photographe, auteur. Gert-Peter Bruch est engagé pour la protection de la forêt amazonienne depuis plus de 25 ans et la première campagne internationale du Cacique Raoni. Il est Fondateur de Planète Amazone, qui soutient les peuples autochtones dans leur combat international contre la déforestation et a organisé de nombreuses campagnes de terrain et de sensibilisation, dont trois tournées internationales du Cacique Raoni.


Cet atelier sera suivi de la projection de Terra Libre (Gert-Peter Bruch, 2019) à 20h, en partenariat avec le Lux


Evénement organisé par Emilie Gaillard, Directrice de la Chaire Normandie pour la Paix (Région Normandie, CNRS, Université de Caen Normandie) en collaboration avec Nadia Tahir (ERLIS, Université de Caen Normandie) et Vassili Rivron (CERREV, Université de Caen Normandie) qui animeront les échanges.