Rencontres

[WEBINAIRE] Des pratiques cliniques aux pratiques sociales : le legs de la psychiatrie critique du XXe siècle. #7

Les institutions semblent aujourd’hui impuissantes à interroger les critères de ̀rationalité qui les fondent. Au nom d’un universalisme abstrait, elles se contentent d’ordonner ce qui est vécu comme différence ́à une offre de normes dument codifiées, ́qui réduisent le désir d’autonomie du sujet ́ à son adaptation sociale, requalifiée d’inclusion.

C’est au regard de cette situation qu’il nous a paru impératif de revenir sur le legs de la psychiatrie critique du XXe siècle et d’en relancer les enjeux. Celles et ceux qui l’ont incarné, de Saint Alban à aujourd’hui, nous ont enseigné qu’il n’y a d’approche que collective de la souffrance psychotique, parce que la singularité de l’adresse du dit « fou » met le collectif face à ce qui « nous » manque à chacun pour faire communauté. En articulant ainsi pratiques cliniques et pratiques sociales, ces mouvements ont ouvert un champ de questions aussi bien anthropologiques que psychanalytiques et politiques abordées dans le cadre de deux premiers séminaires, en 2020-2021, et 2021-2022.

Face à la régression dans la considération de la singularité de chacun sans laquelle la
vie sociale se réduit aux purs effets de domination, comment pouvons ́ -nous redonner droit de cité aux noms de folie et de psychose, comment pouvons-nous re-penser une notion comme l’inclusion. Est-il encore temps de construire d’autres dispositifs d’accueil et de soin ?

Ce séminaire organisé par Catherine Perret propose d’interroger les collectifs de soignants s’inspirant de la psychiatrie institutionnelle théorisée et pratiquée par Jean Oury, François Tosquelles ou Félix Guattari.