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Des recherches pour lutter contre la maladie d’Alzheimer

Publié par CNRS Délégation Normandie, le 11 mai 2020   2.1k

Caroline Lanthier est doctorante au Centre d’Etudes et de Recherches sur le Médicament en Normandie(CERMN), à l’Université de Caen Normandie. Ses recherches portent sur la synthèse et la conception de nouvelles molécules pour lutter contre la maladie d’Alzheimer.

Avec une affinité pour la chimie et la biologie, Caroline a su dès la seconde qu’elle s’orienterait vers des études de pharmacie. Après son baccalauréat scientifique en 2010, elle intègre la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES). En 2012, à l’issue de deux années de préparation, elle obtient le concours et débute son cursus de pharmacie. Elle accède alors en deuxième année à la Faculté de Pharmacie de Lille. Lors de ses stages, elle découvre la recherche en chimie thérapeutique. Elle décide de s’orienter dans ce domaine car il permet de lier directement la chimie aux sciences du vivant. Au cours de la sixième et dernière année de son cursus, elle effectue en parallèle un Master 2 en Sciences du Médicament, intitulé Conception, Synthèse et Evaluation des Principes Actifs qui lui permet d’accéder à une thèse de recherche en chimie à l’issue de son cursus tout en validant sa dernière année.


En 2017, Caroline s’engage dans une thèse en chimie thérapeutique pour synthétiser de potentiels nouveaux médicaments en vue de lutter contre la maladie d’Alzheimer. Face au vieillissement de la population, Caroline cherche des alternatives thérapeutiques pour traiter cette pathologie dont la caractéristique est d’entrainer la mort des neurones chez les patients. A l’heure actuelle, il n’existe pas de médicaments qui agissent sur les causes profondes de la maladie. Caroline s’intéresse en particulier à deux de ces causes qui ont un effet délétère chez les patients à savoir la formation de plaques amyloïdes, des protéines qui s’agglutinent entre les neurones et qui les empêchent de communiquer entre eux et la présence d’un excédent de stress oxydant nocif pour les cellules. Ces causes sont à l’origine de la mort des neurones ce qui entraîne des effets irréversibles sur le cerveau. 

Le but de la thèse de Caroline est de trouver une molécule deux en un, c’est-à-dire une molécule qui va agir sur deux cibles en même temps : le récepteur 5-HT4 et le stress oxydant. Elle cherche à créer une molécule qui peut à la fois interagir avec ce récepteur et l’activer pour qu’il ait un effet sur la protéine amyloïde tout en piégeant les radicaux libres, responsables du stress oxydant dans la cellule. En agissant sur ces deux cibles, elle cherche à bloquer le processus de la maladie d’Alzheimer. 

Cette année, Caroline soutient sa thèse de recherche ainsi que sa thèse d’exercice en pharmacie. Elle souhaiterait poursuivre ses études dans le cadre d’un post-doctorat à l’étranger et travailler ensuite dans le secteur de la recherche en industrie pharmaceutique. 

Passionnée par les réseaux sociaux, Caroline partage son quotidien de jeune chercheuse sur Twitter et Instagram. Elle coordonne également le festival « Pint of Science » pour la ville de Caen. Ces activités lui permettent de transmettre sa passion pour la recherche auprès du grand public.

Caroline Lanthier est l'une des ambassadrices du programme "Réflexion.s" imaginé par Normandie université, Le Dôme et le CNRS Normandie. Elle anime le compte du 11 au 17 mai 2020.