Garance Verrier : une âme de maker

Publié par Guillaume Dupuy, le 10 mai 2015   1.4k

A 17 ans, Garance Verrier a déjà une âme de maker. Curieuse de tout, comme elle se définit elle-même, elle est arrivée au FabLab avec un projet surprenant : construire une prothèse mécanique de main.

Garance, 17 ans, est élève de Première S au Lycée Sainte-Marie de Caen. Passionnée de sport et de photo argentique, elle se définit comme une grande curieuse : “À partir du moment où on m’explique bien, tout peut m’intéresser.” C’est certainement cette grande curiosité qui l’a amené à pousser les portes du FabLab.

Tout commence au Lycée avec un projet scolaire : “En Première, les élèves doivent faire un travail pratique (TPE) en groupe. Avec mes amies, nous devions choisir un sujet autour de la santé et du bien-être. On a eu du mal à définir notre problématique. Au final, on a décidé de s’intéresser à l’apport des innovations médicales et technologiques pour le handicap moteur.”

C’est en faisant ses recherches documentaires que Garance découvre l’existence de prothèses open source imprimables en 3D. La lycéenne y voit une opportunité d’apporter plus de concret au projet : “L’objectif était de montrer à nos professeurs ce que l’on pouvait faire maintenant et, surtout, de prouver que ces technologies sont accessibles. C’est un message important de notre TPE.”

Garance avait connaissance de l’existence d’un FabLab près de chez elle. Elle décide de prendre son téléphone. “J’ai contacté Julien [Julien Lefebvre, Chef d’atelier du FabLab, ndlr] et j’ai eu une réponse dans la journée. J’étais très contente parce que c’est toujours assez compliqué d’être prise au sérieux quand on est jeune.”

Garance s’est donc lancé dans la conception d’une “Raptor hand”, une prothèse de main open source à 50 dollars développé par un collectif de designers américains, les e-NABLES. “Cette communauté rassemble des créatifs, des handicapés, des médecins et a pour objectif de faciliter l’acceptation du handicap par les enfants. Ils ont donc imaginé des modèles facilement personnalisables et impliquent les enfants et leurs parents dans le montage des prothèses au cours de grandes fêtes.”

Et après ? Garance veut bien sûr donner une suite à son projet. Elle pense qu’il faut faire connaître ce projet pour le rendre plus accessible en France. Elle essaye donc d’en parler autour d’elle et, peut-être, de rencontrer des équipes médicales au CHU de Caen ou des associations locales qui s’intéressent au handicap, par exemple.


Source image : Sinkhacks.com